Tokyo

14/05/2017

Exil à Odaiba

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Hello les amis!

C’est Claire qui vous écrit pour un nouvel article sur mes premiers jours au Japon, avant l’arrivée d’Antonin. Aujourd’hui je vais vous parler d’Odaiba, une île artificielle située dans la baie de Tokyo.

Pour la petite histoire, Odaiba était à l’origine constituée de six forteresses construites par Tokugawa Leyoshi, 12ème shogun, vers la fin de la période d’Edo (1603-1868) en réponse à la menace représentée par la flotte du commodore américain Matthew Perry. Elles avaient ainsi pour objectif de protéger Tokyo des attaques maritimes. L’unification des différentes îles et le développement de l’île ainsi constituée n’ont commencé que dans les années 80 puis 90 avec l’ouverture de plusieurs hôtels, centres commerciaux et des transports.

J’y suis allée le lendemain de mon arrivée sur le territoire Japonais. J’avais un jour de libre avant de commencer à travailler donc j’ai voulu en profiter pour découvrir un peu les environs. Initialement j’avais prévu de bouger toute la journée mais – gros fail – c’était sans compter sur le décalage horaire de 8 heures… Après une nuit pratiquement blanche et une sieste imprévue de 11h à 15h, je me suis enfin mise en route pour profiter des derniers rayons de soleil.

Quelques screenshots de l’itinéraire, des habits bien chauds et ma carte de transport Suica en poche, je me dirigeai vers Odaiba. Pour cela, il fallait prendre le monorail Yurikamome. Il s’agit en fait d’une ligne de métro automatique sur pneus totalement aérienne qui, pour rejoindre Odaiba, emprunte le Rainbow Bridge, un pont suspendu au dessus de la baie de Tokyo.

 

Rainbow Bridge

 

J’ai commencé ma balade sur la plage d’où j’ai pu voir plusieurs des attractions souvent mentionnées comme le Rainbow Bridge, la mini Statue de la liberté ou le robot Gundam géant.

 

Promenade près de la plage d’Odaiba
Plage d’Odaiba

 

Fuji TV’s Building
Centre commercial Decks

 

Statue de la Liberté
Gundam Géant et grande roue

 

J’ai également pu enrichir ma connaissance sur les normes sociales japonaises. Par exemple, au Japon il est interdit de fumer dans l’espace public ; ce qui est super agréable! Pas de fumée en marchant ou en attendant le bus! Ici, on peut respirer tranquille. Des fumoirs existent cependant comme celui que j’ai vu près de la plage. Seul problème: lorsque les restaurants, bars ou boîtes n’ont pas assez d’espace pour créer des fumoirs i.e. dans la majorité des cas parce que je vous le rappelle nous sommes à Tokyo, on doit malheureusement cohabiter….

 

Fumoir
Marquage de rue “Interdiction de fumer” de Shinagawa

Malgré le beau soleil trompeur que vous voyez sur mes photos, sachez qu’il faisait quand même super froid.ˆˆ’ Je me suis donc aventurée dans l’un des nombreux centres commerciaux et là surprise… Je l’ai vu…. Un espèce de robot humanoïde super réaliste qui tenait le point d’information. Il bougeait vraiment comme un humain. A ce moment là je me suis souvenue que j’étais au Japon.

Robot Humanoïde

 

Avec un peu de recul, je pense que c’était une bonne chose d’y aller en fin de journée. Après avoir parcouru une partie de l’île sur la plage et m’être posée dans le centre commercial, lorsque je suis sortie il faisait nuit et la vue était magnifique. C’était une tout autre atmosphère.

Baie de Tokyo la nuit
Fuji san

Avant de retourner près de l’hôtel et trouver un endroit où manger, j’ai voulu jouer les aventurières et aller visiter le quartier du futur appartement. Si jusque là, il m’a été assez aisé de me déplacer en train – les stations et cartes n’étant pas uniquement écrites en caractères japonais – en bus (surtout les bus locaux) c’est une tout autre histoire:

  • tout est écrit en kanji ou hiragana, donc illisible pour moi;
  • sur google maps les arrêts sont mal placés donc avec une screenshot impossible de se repérer;
  • les conducteurs ne parlent pas anglais donc sans google traduction impossible d’être sûre d’avoir pris le bon bus.

Après avoir longuement tourné, je pensais avoir enfin trouvé le bon bus. J’ai essayé de demander au conducteur qui a répondu quelque chose en Japonais et qui finalement face à mon incrédibilité m’a dit “Dozo” (allez-y). Au bout d’un moment, je me suis rendue compte qu’en fait j’étais dans le mauvais sens… Mais que faire… J’ai donc fait le tour dans le même bus jusqu’à atteindre la bonne station pour faire ma correspondance avec le train.

Là encore nouveau problème: je ne savais pas qu’il y avait plusieurs types de metro pour la même ligne (express, local, limited express etc.). Je suis donc montée dans le premier train qui, je l’ai compris lorsqu’il a dépassé mon arrêt, était un train direct jusqu’à Shinagawa…

Obstinée comme je suis et bien décidée à visiter mon futur quartier, je décidai de repartir dans l’autre sens. A noter: sur les quais, des marquages au sol indiquent l’endroit où il faut faire la queue. C’est assez simple et similaire à Paris lorsqu’il n’y a qu’une seule et même ligne qui s’y arrête mais lorsqu’il y a plusieurs trains différents, des marquages de couleurs différentes accompagnés de textes indiquent l’emplacement spécifique à chaque train. C’est difficile quand on ne parle pas la langue… Mais bon, après avoir interrogé plusieurs personnes puis finalement repéré la file dans laquelle il fallait que je me mette pour attendre un train local, j’ai enfin pu y parvenir! Victoire!

Marquages au sol
Tableau d’affichage des trains

 

Mais épuisée et affamée, je n’y suis pas restée très longtemps. Pas d’inquiétude cependant, la présentation du quartier fera l’objet d’un autre article.

Tantanmen, plat d’origine chinoise (province du Sichuan)

 

Sur ces bonnes paroles et une petite photo du bol de Tantanmen (ou Dandan mian en chinois) bien mérité que j’ai mangé, je vous dis à bientôt pour un nouveau récit.

Claire

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