Salut à tous!
Je vais vous présenter dans cet article l’association Gawad Kalinga qui encadre la mission humanitaire. Je l’ai découverte lors d’une conférence sur le thème du social Business à l’EM où était invité Antonio Meloto, le fondateur.
Créée en 2003, GK est animée par les valeurs du respect, de l’entraide, de la fraternité et de la restauration de la dignité humaine et oeuvre à la diffusion de ces valeurs. D’ailleurs, en tagalog, l’une des deux langues officielles des Philippines, gawad kalinga signifie littéralement give care” ou “qui prend soin”.
Les villages solidaires
L’association a pour mission de sortir environ 5 million de familles de la pauvreté extrême d’ici 2024. Comment? L’association contribue (soutien matériel et logistique) à la création de villages afin d’accueillir des familles d’anciens squatters” (bidonvilles) du pays. Celles-ci construisent elles-mêmes leurs maisons dans un esprit de solidarité. En échange, afin d’amorcer le développement économique durable de ces villages, les familles s’engagent à travailler au sein d’entreprises sociales autonomes.
D’autre part, pour accompagner le développement de ces villages, GK centre son action autour de 3 principaux points:
- l’éducation des enfants et la formation des adultes
- le développement d’une solidarité communautaire
- le partage des bénévoles locaux
Depuis sa création en 200″, GK a construit environ 3 000 villages. Dans un prochain article je vous présenterai la Ferme Enchantée, l’un des villages les plus aboutis.
Un appel aux étudiants
Lors de la conférence, Tito (“oncle”) Tony a évoqué le principale obstacle auquel se confronte GK: il n’y a pas d’entrepreneurs. GK possède les terrains, les hommes et les idées mais il manque des gens pour les mettre en place. En 2010 a donc été créé le Center for Social Innovation. Il s’agit d’un incubateur destiné à convaincre les jeunes diplômés philippins de montrer une entreprise sociale avec GK.
Tito Tony compte aussi sur les étudiants étrangers de différentes formations (commerce, agriculture, ingénierie…) pour faire des stages dans l’un des villages GK et apporter leurs connaissances pour former les villageois et participer à la mise en place de nouveaux projets. Ce qui explique sa présence à l’EM. A ce sujet, à la ferme enchantée j’ai rencontré un ancien étudiant de Grenoble Ecole de Management qui avait abandonné ses études et monté une entreprise qui fabrique des peluches à la Ferme Enchantée. J’ai aussi fait la connaissance d’étudiants de lycées agricoles qui étaient en charge d’augmenter les rendements agricoles de la Ferme Enchantée.
Cependant, les besoins ne sont pas les mêmes d’un village à l’autre. Chaque village, selon sa localisation, son environnement et ses habitants, possède ses propres atouts.Tous les villages ne sont pas au même stade de développement et ne bénéficie pas des mêmes aides. Certains sont parrainés et subventionnés par des grandes compagnies tandis que d’autres dépendent des fonds récoltés par les volontaires (c’était le cas du village dans lequel je suis allée). Aussi, le problème majeur porte-il sur la mise en valeur du territoire. C’est notamment le cas du village Pasacao. Mais je vous en dirai plus dans le prochain article.
A la prochaine!