Singeries avec et sans ski à Shiga Kogen

Hello les amis!

Aujourd’hui, on va vous raconter notre expédition ski dans les montagnes japonaises de Kiga Shogen, au nord-Est de Nagano. C’était le week end du 25-26 Février.

 

Pour l’occasion, on s’est joints à un groupe d’amis qui avait décidé de partir skier le week end du 25 et 26 février. Eh oui, un week end parmi beaucoup d’autres possibles. Tokyo est très bien située. Il est super facile de partir pour un ou deux jours à la plage ou à la montagne, surfer ou skier. C’est d’autant plus simple qu’il existe Tokyo Gaijins, un organisme qui organise des séjours (journées ou week ends) tout compris (transport, hébergement, restauration, location de matériel etc.).

Du coup, avec cet organisme nous sommes partis de Shinjuku vers 19:30. Après un trajet sous le thème du saucisson et du fromage, nous sommes arrivés vers 1:00 du matin. Au programme du lendemain: cours de ski très basic le matin pour Claire (et peut être l’après midi suivant les résultats) et ski toute la journée pour Antonin.

Le samedi

Côté Antonin, tout s’est bien passé. Descente de piste effrénée avec des skieurs confirmés: le pied!

 

Côté Claire tout avait pourtant bien commencé… Elle y a appris la base de la base, à savoir les “French Fries” (skis parallèles), la “Pizza” (chasse-neige version japonaise), freiner avec la Pizza et tourner avec la Pizza. En voici un petit résultat:

 

Les progrès étaient fulgurants et les encouragements de la monitrice de passer aux pistes vertes convaincants. Les pistes vertes sont les plus simples me direz-vous….

Pour l’heure, c’est en toute confiance qu’on s’est retrouvés pour déjeuner dans une autre station (10 min en bus – assez rare- de là où se déroulaient les cours débutants) avec le groupe d’Antonin qui est arrivé avec une bonne heure de retard. Passons.

L’après midi devait marquer le passage aux choses sérieuses pour Claire. Plutôt que de retourner à la première station faire les pistes vertes conseillées par la monitrice, nous nous avons décidé de tenter celles qui se trouvaient juste à côté. Erreur fatale.

Au Japon, les difficultés des pistes sont moins standardisées qu’en France. Aussi, nous avons très vite compris qu’une piste verte peut avoir la difficulté d’une piste rouge française. Déjà dans le télésiège, en regardant l’allure de la piste, Claire commençait à ressentir de l’appréhension. Cette dernière s’est cependant dissipée en parcourant les premiers mètres assez plats de piste.

 

Grand mal lui en a pris car la suite s’est révélée plus pentue. Et ce n’est pas avec la Pizza ni les French Fries du matin qu’elle allait en venir à bout… en moins d’une heure et demi….

Alors que tout espoir semblait perdu et que la descente allait se finir soit sur les fesses soit à pieds, des amis nous ont croisés et ont aidé à encadrer cette leçon de vie. Un devant, un derrière et un plus bas pour réceptionner en cas de chute rapide : Claire était à présent armée pour peaufiner ses techniques et voire mêmes dans les derniers mètres, commencer à apprécier la sensation de glisse. Ouf, la journée de ski de demain était sauvée!

Le dimanche

Matinée ski…

Après un bon repas chaud et une bonne nuit de sommeil, Claire était motivée à bloc! L’erreur de la veille n’allait pas se reproduire, on allait suivre ce que la monitrice avait dit et faire les pistes vertes dans la station “débutants”.

Comme la veille, une fois l’épreuve du télésiège passée, les premiers mètres allaient bien jusqu’à ce que le spectre de la pente ne réapparaisse et n’immobilise Claire!

Sous les encouragements d’Antonin, elle a pourtant commencé à descendre! Mais après une puis deux et trois pertes de contrôle, dépitée, elle pensait abandonner.

Sur les mensonges avisés d’Antonin qui disait avoir vu une pente moins abrupte non loin de là, Claire tenta bon gré mal gré de se motiver… Surtout quand elle voyait les petits japonais de 20 ans ses cadets dévaler la piste sans s’arrêter.

Contre toute attente et supervisée de près par Anto, Claire s’est lancée et a réussi à descendre la piste sans tomber en moins d’1/2h! Quel progrès! Et chose surprenante, elle en redemandait!

Ainsi s’achève la mâtinée de ski.

…L’après midi, singeries!

Au programme de l’après-midi, on avait pris une option pour aller voir les singes des montagnes Japonais se baigner dans un onsen non loin de là, au Jigokudani Monkey Park.

Ces singes sont ceux qui vivent le plus au Nord de la planète. Ils sont en liberté. On les avait d’ailleurs entre-aperçus le matin-même en train d’essayer d’ouvrir les fenêtres de l’hôtel dans l’espoir de chiper un peu de nourriture.

Pour la petite histoire, le parc a été créé lorsque les singes devenaient un peu trop envahissants et venaient mettre le bazar en ville. Certains habitants ont décidé de créer une association pour les nourrir loin des habitations pour s’en débarasser.

On a donc dû marcher 30mn sur un chemin gelé et glissant au bord d’un précipice pour avoir l’honneur de les voir! Les singes, ça se mérite.

 

Mais ce périple en valait la chandelle: on a pu approcher de très près des singes super-mignons. Attention, il fallait se retenir de les caresser sous peine de subir leur courroux…

 

On nous avait promis des singes se baignant dans un onsen, mais on a plutôt vu des photographes bien équipés en train d’attendre leur baignade.

 

Pour la 2e petite histoire, il faut que le chef de clan et sa famille se baignent pour que les autres singes puissent faire trempette. Les photographes allaient donc attendre longtemps…

En résumé, week-end top avec de bons débuts au ski pour Claire, de bonnes glissades pour Anto et la découverte des singes nippons. Du coup on a quasiment pardonné le retour bien tard à Tokyo à cause des bouchons (heureusement on avait un film, Eddie The Eagle, qu’on vous conseille fortement!) 😀

— Claire et Anto