Bonjour les amis!
Le moment est enfin venu de vous raconter notre première visite à Kyoto, la cité aux milles temples (et non, c’est pas une exagération) le weekend du 14-15 Avril 2017.
Samedi 15 Avril
Direction le Nord-Est pour commencer la journée avec le Ginkakuji, le premier d’une longue série de temples. Mais avant, focus sur l’épreuve du bus! Imaginez-vous une bonne heure de bus debout dans un bus plein à craquer. Si ce n’est que ça, nous direz-vous, c’est comme à Paris, mais encore faut-il trouver le BON bus parmi les 50 arrêts de la gare et éviter de faire la queue pour rien. Passons au temple.
Le Ginkaku-ji (pavillon d’argent) nous a vraiment beaucoup plu, très agréable à visiter malgré la pluie – qui nous suivait depuis quelques week-end, la sournoise!
Très brièvement, la visite comprenait de beaux jardins secs (de petits cailloux), une promenade à flanc de montagne au milieu des arbres et du sol recouvert de mousse d’où on a eu la chance d’apercevoir une geisha (une vraie?)!
Petite anecdote, on y a rencontré un couple mignon et super sympa de papy et mamy Français qui nous a expliqué que pour avoir un couple durable, il fallait savoir se disputer et se réconcilier avant de s’endormir (à bon entendeur salut!).
Etape suivante: le chemin de la philosophie ou la promenade du philosophe (au choix). Ce que nous avons oublié de préciser au début de cet article, c’est que cette année la floraison des cerisiers était en retard et coïncidait donc avec notre passage. Aussi, couplée avec la pluie, cette promenade avait un côté romantique qui nous a bien plu.
D’autant qu’au passage on a pu goûter des pousses de bambou grillées et rencontrer des petits chats.
La pluie s’est accélérée et nous nous sommes réfugiés à l’Eikando-ji, une sympathique découverte. La visite du complexe se déroule pieds nus. Des couloirs relient les différents bâtiments et un chemin permet d’accéder à une vue panoramique de la ville.
Une fois les chaussures remises et le soleil revenu, la visite du jardin nous a également bien plue.
On a continué non loin au Nanzen-ji, où on a eu la surprise de rencontrer un collègue d’Anto. Il y a peu de bâtiments visitables mais la porte est très imposante et on a apprécié de pouvoir se poser tranquillement. A noter également l’acqueduc tout proche en briques qui contraste avec l’atmosphère mystique du lieu.
Bornés que nous sommes et malgré l’échec de Nara, on s’est là encore essayés avec plus ou moins de succès, aux joies de la photo artistique. Admirez!
Sur le chemin du temple Kodai-ji, nous sommes passés par le temple Chion-in. Pas de remarque particulière, si ce n’est qu’on a bien profité du soleil et des cerisiers en fleur.
Nous sommes également passés par une petite route pavée touristique mais pleine de charme: pousse-pousses, couples en yukata et soleil au rendez-vous!
A notre arrivée au Kodai-ji, nous avons été accueillis par un petit jardin sec, avons gravi une pente jusqu’à deux anciennes maisons de thé puis sommes descendus à travers une bambouseraie. Là encore, on a pu profiter des cerisiers en fleurs et du beau temps.
On s’est faufilés dans la rue Matsubara Dori pour atteindre (non sans mal) le Kyomizu-dera, notre dernier temple de la journée.
Malheureusement pour nous, le temple était en réparation, et les célèbres pilotis situés en-dessous de celui-ci n’étaient pas vraiment visibles…
Au détour d’un chemin du jardin, au lieu de suivre à la queue leu leu tous ceux qui descendaient, nous avons fait le choix risqué de tourner à gauche. Alors qu’il n’y avait absolument personne par-là, nous avons été suivi par des tonnes de Japonais, encouragés par notre prise d’initiative! On y a trouvé une mini-pagode tellement petite qu’elle tenait dans la main d’Anto!
Nous avions réservé une session pour une cérémonie du thé chez Camellia. Nous avons donc emprunté des petites ruelles toutes mignonnes.
La cérémonie a duré 1h. Non seulement nous avons eu la chance d’en voir le déroulement mais on nous a également expliqué la signification d’une telle cérémonie. C’est beaucoup plus complexe que ça en a l’air. Il faut une bonne dizaine d’années d’études pour être habilité à tenir des cérémonies du thé et transmettre son savoir. Il faut également maitriser la calligraphie et l’Ikebana, (l’arrangement floral). Tout un art!
A la sortie, c’est le ventre vide que nous nous sommes mis en quête d’un resto pour manger. Un collègue de Claire nous a conseillé de tester le Sukiyaki, un plat apparemment réputé puisque qu’après avoir traversé Gion, le quartier des Geishas, et essuyé quelques refus, nous avons déniché un resto au fond d’une ruelle invisible sur les plans.
Heureusement, le restaurant valait la demie heure passée sur la pluie à chercher l’entrée. Nous avions une serveuse attitrée pour nous apprendre à préparer et manger ce plat. Concrètement, c’est de la très bonne viande accompagnée de légumes saupoudrés de sucre. Quoique un peu cher, c’était très bon. Quand on aime on ne compte pas!
Coup de coeur sur la route pour rentrer au ryokan : le panneau interdit au pousse-pousses sur les trottoirs.
Dimanche 16 avril
Fatigués de voir la foule, nous nous sommes exilés au Daitoku-ji, un complexe monastique zen dont plusieurs sont ouverts au public, les autres étant en activité. Par chance, durant notre visite quelqu’uns des temples habituellement fermés étaient exceptionnellement visitables. C’était notre gros coup de coeur de Kyoto. Paisibles et magnifiques, les temples étaient diverses avec un style bien à eux. Il n’y avait que très peu de monde ce qui nous a permis de vraiment prendre le temps d’apprécier chaque site et ses jardins à sa juste valeur. Le déplacement en vaut la chandelle, on vous recommande fortement d’y consacrer une demi journée.
On sait qu’on vient de vous bombarder un peu de photos, mais on voulait absolument partager ça avec vous (et encore, on s’est retenus d’en mettre plus)!
Le Daizen-ji était un temple particulièrement intéressant à visiter. Nous avons vraiment apprécié le fait qu’une explication détaillée (en anglais svp!!!!) sur la signification du jardin zen sec soit fournie. C’était une métaphore de la vie, la morale étant qu’il ne faut pas lutter contre le temps qui passe à la manière d’une torture qui remontrait une rivière à contre courant, mais plutôt s’en accommoder et ainsi s’élever.
Malheureusemenent après avoir atteint le nirvana, nous sommes vite redescendus sur terre lors de notre visite du Kinkakuji, aussi surnommé par nous le temple disneyland, vous verrez pourquoi.
Le Kinkakuji, qui signifie pavillon d’or, est uns attraction majeure du Japon. Aussi, une multitude de touriste de tous les horizons, s’y presse lors d’un séjour à Kyoto. Pour gérer les flux, une queue a donc été aménagée à la manière des parcs d’attractions Disney. Une visite fléchée s’est donc mise en place avec pour premier stop, le selfie avec Kinkaju-ji.
Et maintenant voici en exclusivité l’envers du décor, beaucoup moins sympa:
Ensuite, nous avons été amenés au point de vue du phoenix présent sur les billets de 10000 yens.
Enfin, nous avons suivi la foule pour visiter les jardins. Nous avons quand même essayé de nous faufiler pour atteindre la sortie… en vain, la densité de touristes était trop importante.
Après quelques minutes de marche, nous avons retrouvé la tranquillité au Ryoan-ji. Un temple où pour changer, la visite commence par les jardins et notamment le lac, avant d’arriver au bâtiment entouré de jardins sec.
C’était un peu difficile de prendre des photos, mais on en a quand même pris pour vous montrer !
Nous avons également pris le temps de nous perdre dans les jardins, d’apprécier la nature et les cerisiers en fleurs au moment du soleil avant de prendre la direction de la gare et de retrouver le tumulte de la vie tokyoite.
–Claire et Anto