Tu veux mon matsuri?

Bonjour les amis!

Aujourd’hui on va vous parler de la fête du pénis de Kawasaki, une commune près de Tokyo. Ce matsuri se déroule tous les ans au sanctuaire Shinto de Kanayama, et par chance pour nous, cette année il tombait un jour où nous n’avions pas grand chose à faire : le dimanche 2 avril!

Vous avez sûrement déja vu circuler des photos et vidéos de cette fête japonaise. Si si avec des sucettes et statues en forme de pénis géants et des gens qui dansent autour. Ah vous voyez?? Pas de panique, calmez vos ardeurs, l’orgie n’est pas à l’ordre du jour car pour la petite histoire, le tabou autour du pénis n’existe pas au Japon. C’est le symbole de la fertilité. Le tabou est surtout lié à l’histoire Chrétienne en occident ce qui explique que vous verrez assister à cette fête plus de touristes étrangers que de japonais… 

Reprenons. On s’ennuyait un peu ce jour-là, on a regardé ce qu’on pouvait faire sur internet, et on s’est dit “tiens…pourquoi pas?” en tombant sur des infos concernant le festival.

Comme la majorité d’entre vous, Anto en avait déjà entendu parler comme d’un truc assez touristique, c’était pas loin de l’appart et après tout on reste quand même des touristes!

Après avoir rapidement profité de la gastronomie mondialement connue du Burger King, nous avons marché jusqu’au temple le long de grandes avenues moches puis dans des quartiers résidentiels assez mignons. Nous avons aussi vu nos premiers SDF! Oui! A ce moment-là, nous nous sommes rendus compte que dans les rues de Tokyo, il n’y a aucun SDF visible.

Soudain au détour d’une rue, on a aperçu une immense queue qui faisait le tour du pâté de maison et permettait de rentrer dans le sanctuaire. Eh oui, on a vérifié. On a fait un grand tour pour voir de quoi il était question et, on l’avoue si on ne pouvait pas trouver un autre moyen plus rapide pour y rentrer. Mais non, pas le choix.

Après une délibération complexe, nous avons décidé de quand même tenter notre chance. On était venus jusque là, autant être un peu patients, et puis on voulait quand même voir le sanctuaire de l’intérieur!

Dès le début, on a remarqué que la queue contenait 80% de touristes (surtout américains) et 20% de locaux, ce qui n’est pas toujours bon signe au Japon, où les touristes Japonais sont d’habitude légion… Mais bon, on ne comprenait pas grand chose à ce que les agents de sécurité japonais racontaient donc dans le bénéfice du doute on a attendu. Erreur!

Quand quelqu’un est venu avertir les gens faisant la queue qu’il n’y avait plus de bonbons en forme de pénis, catastrophe! Ce fut la débandade dans la queue qui se divisa par deux avec le départ de tous les américains. On a quand même pu admirer une procession portant un char sortir du temple, faire quelques rues et y re-rentrer.

Lorsque nous avons enfin atteint le seuil d’entrée du sanctuaire, Anto aperçut deux françaises qui cherchaient à gruger la queue, et a râlé à voix haute, sans aucun effet hélas! Ce n’est que quelques secondes plus tard, après être passés sous une rangée de torii assez jolis qu’on s’est rendus compte de deux choses: d’une part, il restait des bonbons, d’autre part, la queue était pour en acheter, pas pour rentrer dans le sanctuaire. On était pas vraiment venus pour ça mais bon shōganai comme disent les japonais, quitte à avoir attendu, autant prendre des souvenirs…

En explorant un peu le temple bondé, on est tombés sur des stands de nourriture qui nous ont fait regretter d’avoir déjà le ventre plein, un vendeur de bougies-pénis (oui, oui, évidemment qu’on en a pris!) et une statue de pénis géant en métal (oui, oui, évidemment qu’on a pris une photo souvenir!). Quitte à être un touriste autant l’être jusqu’au bout. 

C’est sur ces magnifiques images qu’on se dit au revoir! Comme vous l’aurez compris, le penis matsuri n’est pas du tout un must-see, c’était surtout pour nous l’occasion d’occuper notre dimanche…

Anto et Claire

Sur ce, pour vous mettre dans l’ambiance, on laisse avec cet interlude muscial: